ARCHEOLOGIE DU CANON CHRETIEN
presentation


  I   Un seul sauveur aux visages multiples
  II   Au temps des prophètes, le triomphe de l'oralité
    
  III  La conversion des chrétiens au christianisme
     
      PAGE D'ACCUEIL
RETOUR PLAN DU SITE
le christ au galet ( S DALI )

                            

                            

UN MARIAGE SACRE

 

 


     Ce bas-relief du Temple d'Edfou en Egypte symbolise l'union du dieu Amon "l'invisible" et de la mère du futur Pharaon qui apparaîtra comme le fils du dieu; cette union sacrée, ou hiérogamie, se concrétise par l'échange entre les personnages de deux "croix de vie", qui assureront l'immortalité' du futur Roi.

  . Quel que soit le nom du dieu, Amon en Egypte ou Marduk à Babylone etc..., une hiérogamie reste une hiérogamie. Dans le christianisme, le dieu-lumière, trine, féconde une vierge dénommée Myriam-Marie dont le nom signifie: "née de l'écume", et rappelle celui d'Aphrodite. La fécondation s'opère par l'ombre du Saint-Esprit, émanation du Père et du Fils, mais engage la Trinité toute entière: l'enfant-lumière qui naîtra s'identifiera au Fils, première émanation du Père; Fils qui sera donc à la fois, géniteur par le Saint-Esprit et fruit de la hiérogamie. Des antécédents précis à cet inceste "divin" existent au moins dans les mythologies égyptiennes, notamment dans celle d'Isis et d'Osiris. Le culte isiaque s'était largement répandu dans tout l'Empire, comme le montre Apulée dans ses "Métamorphoses" (livre XI), jusque dans la lointaine Ibérie, où l'on donnera le nom d'Isis au dernier Père de l'Eglise: Isidore de Séville mort en 636; Isidore est le don d'Isis.

     Au Xllème siècle en Occident, le culte de Myriam, devenue Marie, sera développé par les moines cisterciens à la suite de Bernard de Clairvaux, qui eut la grâce d'être nourri du lait marial. Marie sera couronnée Reine du Ciel à l'instar d'Isis, et considérée comme l'épouse du Christ son fils; telle est la signification reconnue de la mosaïque de l'abside de l'église Santa-Maria in Trastevere, à Rome, réalisée vers 1140/1145.

     La naissance du dieu "lumière de lumière" provoque nécessairement la venue des Mages, princes et prêtres de Mithra, dieu solaire assimilé à Apollon et au Soleil invincible d'Emèse depuis 274. Les Mages viennent adorer leur dieu, le Soleil, dans sa dernière manifestation, sa dernière re-naissance sous les traits d'un nouveau-né, après que des bergers l'aient aidé à sortir de la caverne conformément à la mythologie mithriaque.

     En définitive, la fixation annuelle depuis 335 de la naissance du Christ au 25 Décembre confirme l'opinion émise d'une succession sans discontinuité des cultes dits païens et du christianisme; le syncrétisme nécessaire, même si certains universitaires hostiles à la pensée de Mircea Eliade le nient, s'est manifesté par l'institution progressive d'un rituel nouveau inspiré par la théologie du dieu unique venant accorder à Constantin, son représentant, le pouvoir d'unifier l'Empire.

nous ecrire

RETOUR HAUT DE PAGE   PAGE D'ACCUEIL RETOUR PLAN DU SITE